Pan! C'est d'automne

[sibelius]

Le vent se lève sur les ombres usurpatrices
Délices qui s'en vont dans les gouffres sans matrice
J'accroche dans le noir l'icône iconoclaste
L'image retournée d'un cyclope d'Arbogast
J'irradie de mes mains les corps enchevêtrés
Qui s'adonnent sans malice dans le Styx vénéré
Les démons s'amusent de leurs crocs de cyanure
Et se goinfrent de baisers, parfum d'imposture
Je surveille mes clefs, mon trousseau d'espérance
Qui se pend à mes rixes, tumulte d'impatience
Je siphonne dans mon coeur les signes kabbalistiques
Les émeraudes taillées de pentacles magnétiques
Sous le regard des ancêtres les roches s'effritent
Et se disolvent dans les larmes d'Aphrodite
J'incruste dans les sculptures gravées de hiéroglyphes
Les scarabées d'onyx, l'éternel pendentif
Le secret de jeunesse des nymphes prisonnières
Dans les eaux profondes des vestiges de lumière
Les Muses se proclament les reines érotiques
D'une partie de plaisir aux caresses éthyliques
Je trace sur le sol le cercle protecteur
Qui sauvegarde mon âme du souffle destructeur
Les désirs se déchaînent dans l'antre des Sibylles
Et inondent l'avenir d'une lueur fragile​

 

[Ashwaria]

Ton style est vraiment extraordinaire, j`adhere vraiment, surtout quand le poeme revele la culture du poete. Etonnant! c`est toujours un plaisir de te lire!